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Guillaume Féau : Précieux écrin

Guillaume Féau

Précieux écrins

 

À la tête d’une maison fondée en 1875, cet amoureux du beau décor à la française perpétue la tradition, avec des boiseries au pedigree impeccable. Par Éric Jansen

 

La réplique parfaite des Quatre continents de Claude-Nicolas Ledoux installée dans une maison près de Paris.

 

À l’origine de sa réputation, la maison Féau possède une collection unique de boiseries du XVIIe au XXe siècles, dont des panneaux réalisés pour Madame de Pompadour, de fastueuses corniches de l’hôtel de Beauharnais, des décors de la villa Ephrussi de Rothschild ou encore une spectaculaire bibliothèque d’Emilio Terry. Chaque pièce témoigne de l’histoire des styles français. Ce répertoire nourrit depuis 1875 son expertise, son savoir-faire et sa capacité à répondre aux décorateurs du monde entier. Car même au XXIe siècle, tout le monde ne souhaite pas vivre entre quatre murs blancs avec un mobilier d’architecte… Jacques Garcia, Robert Couturier, Peter Marino, la plupart des grands décorateurs font appel à la maison Féau pour leurs chantiers. Même la nouvelle génération, tels Pierre Yovanovitch ou Jean-Louis Deniot, pousse la porte d’une véritable caverne d’Ali Baba, pas très loin du parc Monceau. Là, Guillaume Féau entraîne ses visiteurs dans une succession de pièces, où sont stockés boiseries sculptées, frises, corniches et chapiteaux, autant de sources d’inspiration qui seront ensuite reproduites aux dimensions du projet. 

 

Une salle de bain dans le goût orientaliste dessinée par Guillaume Féau.

  

Ce butin a été constitué par Charles Fournier, l’un des plus célèbres décorateurs de la IIIe République, puis enrichi par Raymond Grellou qui rachète la maison en 1917. À la fin du XIXe siècle, beaucoup de châteaux et d’hôtels particuliers ont été détruits, mais heureusement quelques décors ont été sauvés. Les clients les plus fortunés peuvent se les offrir, les autres les font copier. À la Belle Époque, la mode est au revival : les grandes demeures déclinent les styles néoclassique, néorocaille, néo- Empire, et les boiseries sont partout : dans le Palais Rose de Boni de Castellane comme dans l’hôtel de Camondo, sur la Côte d’Azur comme à New York. Un engouement pour la grande décoration qui se prolonge jusqu’aux années 1950. Mais la naissance d’une nouvelle société éprise de modernité lui porte un coup quasi fatal. En 1963, Guy Féau achète à Raymond Grellou son stock et son atelier. Il relance que les autres. Pour preuve, le très beau livre que publient aujourd’hui les éditions Rizzoli. Y sont déclinés une vingtaine d’intérieurs à la beauté sereine. Car comme le dit le décorateur Michael S. Smith, qui en signe l’avant-propos : « Les boiseries ont un effet apaisant, qui permet à l’esprit de se recentrer. » 

 

Féau & Cie – Boiseries du XVIIe siècle à aujourd’hui, par Olivier Gabet et Axelle Corty, éditions Rizzoli 

www.rizzoliusa.com

www.feauboiserie.fr 

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