Partenaire fidèle de Christie's, l'agence Daniel Féau continue de régner sur le marché des propriétés les plus prestigieuses de France. Son président, Charles-Marie Jottras, a accepté de répondre à nos questions.
Daniel Féau accompagne Christie's depuis plus de 20 ans maintenant. Pouvez-vous revenir sur les liens anciens qui lient les deux maisons ?
En effet, le groupe Daniel Féau fête cette année ses 25 ans de collaboration avec Christie's. Notre agence Belles demeures de France a même vendu l'appartement qui abritait l'une des premières collections passées sous le marteau chez Christie's à Paris : la collection Zieseniss ! En 2012, peu de temps avant la vente de la collection Gutfreund en juin, nous vendions 11 millions d'euros une aile du somptueux hôtel particulier qu'occupait Hubert de Givenchy, rue de Grenelle. Plus récemment, en 2020, c'est une autre vente, un peu exceptionnelle, que nous effectuons ensemble : une propriété rue Oudinot dans le 7e arrondissement, dont Daniel Féau a accompagné la vente aux enchères pour un résultat de 35 millions d'euros. Notre dernière belle vente commune s'est tenue en 2021 en dépit du confinement : un bel appartement de plus de 400 m² donnant sur l'esplanade des Invalides et la tour Eiffel, vendu pour plus de 11 millions d'euros. Ces ventes exceptionnelles sont le fruit du partenariat entre nos deux maisons qui partagent des valeurs et un niveau d'exigence élevé.
Parmi les ventes réalisées en partenariat, y en a-t-il une qui vous semble particulièrement mémorable ?
Bien sûr, comment ne pas mentionner la vente du siècle, à l'été 2015 : un château de style Louis XIV à Louveciennes que nous avons vendu à un Prince du Golfe, accompagné par un expert de chez Christie's Paris, pour un montant de ... 280 millions d'euros.
Dans le contexte des crises actuelles, comment se porte le marché du luxe parisien ?
Le marché du luxe continue cette année sur sa lancée de 2021, année au cours de laquelle nos ventes de biens de plus de trois millions d'euros à Paris et Neuilly avaient plus que doublé par rapport à 2019, ante pandémie. La mode actuelle du dénigrement de la capitale, les incertitudes économiques liées à la pandémie, la guerre aux portes de l'Europe, rien n'y fait : Paris fait toujours rêver. Nos acquéreurs étrangers en sont amoureux, «la plus belle ville du monde» nous disent-ils parfois. Et après avoir été largement remplacés par les acheteurs français pendant ces deux années de blocage des frontières, ils sont revenus dès qu'ils ont pu. En ces temps de volatilité des marchés, de perspectives de remontée des taux et de l'inflation, la pierre apparaît plus que jamais comme une valeur refuge.
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